Bonjour à vous tous, oui un « bonjour », un « comment vas-tu ? », un appel, un sms, un coucou par WhatsApp, un sourire, ce sont des petites choses qui font toute la différence dans notre quotidien.
Les chiffres de chaque jour s’alourdissent, l’angoisse de la solitude, la peur de tomber malade, la distanciation sociale (ne plus voir ceux qu’on aime) … autant de sujets anxiogènes.
Où retrouver des forces ? Comment recharger nos batteries ? …
Beaucoup d’entre nous sont préoccupés par l’interdiction des célébrations Eucharistiques et c’est légitime mais ce n’est pas tout.
Pourquoi ne pas chercher un moment de grâce en ces temps si difficiles? Je me souviens d’une célébration de Messe dans un village pas loin de Narbonne où ils n’avaient pas eu de Messe depuis presque 2 mois. Je pense aussi aux chrétiens persécutés à cause de leur foi et qui sont dans l’impossibilité de se rassembler. Sont aussi dans mes pensées un grand nombre « d’anciens » qui depuis des années ne peuvent pas participer à la célébration de l’Eucharistie à cause de leur âge ou de la maladie.
Comment réinventer notre façon « d’être Eglise », « d’être dans l’Eglise » ? Ou peut-être que notre vie chrétienne se limite seulement à des actes liturgiques, à une vie exclusivement sacramentelle ? La foi doit aller plus loin, doit toucher la vie, nous secouer, nous remettre en question, si elle reste en belles paroles, « elle trébuche ».
La tradition juive de la Pâque célébrée à la maison, la dernière Cène célébrée dans une maison, les premiers chrétiens étaient assidus à la prière et à la fraction du pain dans leurs maisons. L’annonce de l’Ange à Marie, à la maison, le cantique de Zacharie, le magnificat, etc. Avec le temps qui passe nous avons égaré nos bonnes habitudes et parfois nos maisons sont devenues des dortoirs : les parents travaillent toute la journée, les enfants sont à l’école et très souvent les moments de rencontre sont parasités par des connexions extérieures, lointaines (réseaux sociaux).
Il faudra redécouvrir le charisme du foyer et chercher comment se sentir « chez soi » aujourd’hui dans sa propre maison ?
Foyer : lieu où habite une famille, synonymes : domicile, maison, demeure. Quelles résonnances trouvons-nous dans ces mots ? Comment faire de ma maison, mon domicile, une demeure, un foyer ?
Je crois que nous aurons tout le temps pour réfléchir, pour partager, pour discuter «A la bonne franquette», simplement, sans complications, sans chichi, comme à la maison.
Je ne sais pas si je bien compris cette expression mais je l’ai beaucoup apprécié, cela me rappelle en castellano « como en casa ».
Comment faire en ces temps si compliqués pour avoir le goût de nous sentir à la maison ?
Bon courage et surtout élargissons notre horizon, ne manquons pas ce temps de grâce.
Une forte poignée de mains.
P. Gustavo Pez,CMF